
SANTÉ
L'examen de confirmation et les résultats obtenus en Expositions Canines ne garantissent que la conformité au Standard. L'éradication des maladies à composante héréditaire représente un critère de sélection, au même titre que les caractères morphologiques et comportementaux des chiens.
Les tests génétiques présentent de nombreux avantages : ils permettent de dépister les individus atteints et de les mettre à l'écart de la reproduction. Ils peuvent être effectués très tôt dans la vie du chien et sont valables toute sa vie. C'est une étape indispensable pour éviter la diffusion de pathologies au sein d'une race.
Au moment où la race se développe, le club de race, l'association Française du berger Blanc (AFBB) recommande aux éleveurs de porter leurs efforts sur le dépistage de certaines maladies héréditaires touchant un grand nombre de races, comme :
- la dysplasie des hanches (HD), des coudes (ED) et vertèbres lombo-sacrées (VTL) dont le dépistage passe par la réalisation de radiographies officielles,
- la sensibilité médicamenteuse (MDR1), la Myélopathie Dégénérative (MD), Nanisme Hypophysaire (NAH) et l'Hypoplasie Cérébelleuse (CH) dont les tests génétiques permettent de repérer les animaux porteurs.
Dysplasie de la Hanche
La dysplasie de la hanche est un fléau dans la plupart des races canines. Elle est décrite dès 1935 mais ne retient l'attention des éleveurs américains que dans la deuxième moitié de ce siècle.
La dysplasie est un terme générique qui concerne toutes les situations de défaut de coaptation des surfaces articulaires et qui se définit comme une affection héréditaire. Ce défaut est l'expression d'une laxité anormale de la tête fémorale dans la cavité acétabulaire. Elle peut être uni ou bilatérale.
Elle est d'origine génétique mais avec une héritabilité moyenne, l'environnement jouant un rôle également déterminant.
La laxité articulaire n'est pas synonyme d'arthrose et tous chiens dysplasiques ne développent pas une arthrose.
Le Lecteur Officiel, choisi par le Club, est chargé de porter un diagnostic de dysplasie ou de non-dysplasie sur les radios de dépistage à partir de 12 mois.
Les diagnostics sont établis en fonctions de plusieurs critères et classés en plusieurs stades :
- Stade A (normal) : aucun signe de dysplasie
- Stade B (presque normal) : quelques imperfections
- Stade C (acceptable) : dysplasie légère
- Stade D : dysplasie moyenne
- Stade E : dysplasie grave
La lecture des radios des hanches stade A, B ou C est obligatoire pour obtenir une cotation 2, 3 ou 4. Pour l'homologation des Titres de Champions de France, seuls les stades A et B sont acceptés.
source : Association Française du Berger blanc

Dysplasie du coude
La dysplasie du coude est connue chez de nombreuses races de chiens. Elle touche principalement les chiens de grande race à croissance rapide. Selon les races, elle touche entre 1,2% et 47,9% de la population canine.
Le terme de dysplasie du coude est apparu en 1993. Il désignait alors une arthrose généralisée du coude, associée à une non-union du processus anconé. Au fil des années, d’autres affections se sont ajoutées, telle que la fragmentation du processus coronoïde médial, l'ostéochondrite disséquante de la lèvre médiale de la trochlée humérale et l'incongruence articulaire.
Les causes de ces pathologies sont assez mal connues, bien qu'une origine génétique, avec une participation très importante de l'environnement, ait été démontrée.
Les diagnostics sont établis en fonctions de plusieurs critères et classés en plusieurs stades :
- Stade 0 (normal) : aucun signe de dysplasie
- Stade SL (stade limite) : quelques imperfections
- Stade-1 (acceptable) : dysplasie légère
- Stade 2 : dysplasie moyenne
La lecture des radios des coudes stade 0, SL ou 1 est obligatoire pour obtenir la cotation 4, 5 ou 6 et pour l'homologation des Titres de Champions de France.
Seul les stades 0, SL et 1 obtiennent le Label ED.
Source : Association Française du berger blanc

MDR1 Senssibilité médicamenteuse
Mode de transmission : Autosomique codominant
L'appellation MDR1 est l'abréviation utilisée pour le gène "Multi Drug Résistance1".
Malgré son nom, il n'y a pas de quoi rire! Le gène MDR1 peut présenter chez les chiens
de berger, comme par exemple le berger blanc suisse, une anomalie dangereuse, rendant
certains médicaments toxiques pour lui.
L’administration de certains médicaments, même à dose normale, conduit à une
neurotoxicité chez ces chiens qui présentent une sensibilité médicamenteuse d’origine
génétique. Lorsque le gêne MDR1 est muté, la protéine correspondante (MDR1-PGP),
dont la fonction est d’expulser les molécules toxiques hors du système nerveux central, reste inactive. Elle ne peut donc pas remplir sa fonction de neuroprotecteur. Elle rend toxiques plusieurs produits vétérinaires, comme de simples antiparasitaires, des anti-vomissements ou même des anesthésiants.
Il est très important de préciser que les chiens issus de croisements avec les races concerné peuvent également présenter un risque de sensibilité médicamenteuse. Mais tous les chiens d'appartenance à ces races n'ont pas cette anomalie.
Selon les résultats du test, le chien peut- être :
MDR1 +/+ soit HOMOZYGOTE NORMAL - sujet sain - aucun risque
MDR1 +/- soit HETEROZYGOTE – sujet porteur sain - risque modéré : Si reproduction, ne faire reproduire qu'avec un sujet sain.
MDR1 -/- soit HOMOZYGOTE MUTE – sujet atteint - risque fort : Stérilisation fortement recommandé + précautions tout au long de la vie du chien
Le choix des reproducteurs est crucial si l'on veut éviter d’avoir des chiots potentiellement sensibles au MDR1. En effet, si les deux parents sont +/+, tous les chiots seront alors +/+ . Par contre si les deux parents sont -/-, tous les chiots seront -/-.
À partir d'un simple frottis buccal, destiné à récupérer des cellules gingivales (et non pas de la salive), le test ADN permet de savoir si le chien est sensible ou non à certains traitements médicamenteux. Si le chien n'est pas sensible, ces médicaments peuvent être administrés en toute sécurité. Si le chien est sensible, un traitement alternatif doit être envisagé. Le test peut être fait de manière identique sur un échantillon sanguin.
Les principales molécules à risque dans cette liste :
L’alimentation des saumons d’élevage contient de l’ivermectine donc ne pas donner des croquettes à base de saumon d’élevage ou de l’huile de saumon à un chien de berger MDR1 +/- ou -/- .Attention aux pièges à fourmis qui contiennent de l'abamectine, substance également toxique pour les races concernées par le MDR1.Sachez enfin que de nombreux propriétaires de chiens de berger sont des cavaliers et que les vermifuges pour les chevaux contiennent des avermectines (ivermectine, doramectine etc.) et donc les chiens MDR1 +/- et -/- ne doivent en aucun cas manger le crottin d’un cheval qui vient d’être vermifugé ! Le chien ne doit pas avoir accès au crottin « contaminé » pendant 10 jours. Un chien qui mange 100g de crottin de cheval va également avaler 290µg d'ivermectine.
Liens utiles :
http://www.collie-online.com/colley/mdr1/mdr1_test.php
Selon nous, tout éleveur se doit de dépister les maladies génétiques connues. Le mariage de 2 chiens sans connaissance de
leur génétique n'est pas un acte digne d'un éleveur sérieux et il relève de l'amateurisme.


MD : Myélopathie Dégénérative
Mode de transmission : Autosomique récessif
La Myélopathie Dégénérative (MD)
est une dégénérescence de la
moelle épinière qui conduit à
une perte de coordination, puis
à une paralysie progressive des
membres.
Les premiers symptômes se traduisent
par une démarche oscillante et une
faiblesse des membres. Le chien traîne
les pattes, a des difficultés à se déplacer
et devient paraplégique.
Un reproducteur "porteur sain" ne développe pas la maladie mais la transmet à 50% de sa descendance, il va donc propager la maladie au sein de la race. Si le mâle est porteur sain, l'éleveur devra faire attention de l'accoupler avec une femelle "saine", afin de ne pas produire de chiots atteints. Il est donc recommandé de réaliser, sur les deux reproducteurs, le test ADN de dépistage de la Myélopathie Dégénérative (test DM) qui permet de dépister cette maladie avec une fiabilité d'environ 99%.
Le résultat, délivré sous forme d'un certificat génétique valable à vie, permet d'apporter des garanties dans le cadre d'une saillie ou de justifier la vente de chiots non porteurs de la Myélopathie Dégénérative. L'éleveur qui connaît le statut génétique de ses reproducteurs ne prend pas de risque, il peut adapter ses accouplements et éviter de faire naître des chiots atteints et limiter ainsi la propagation de cette maladie dans son élevage et dans la race.
MD +/+ soit HOMOZYGOTE NORMAL - sujet sain - aucun risque
MD +/- soit HETEROZYGOTE – sujet porteur sain - risque modéré .
MD -/- soit HOMOZYGOTE MUTE – sujet atteint - risque fort


NAH : Le Nanisme Hypophysaire
Mode de transmission : Autosomique récessif
Le nanisme Hypophysaire est un sous-développement de l'hypophyse entraînant une déficience hormonale conduisant à un nanisme harmonieux.
Symptômes :
Retard de croissance marqué, taille réduite, conservation du duvet de naissance, retard d'apparition du pelage adulte, perte de poils symétrique principalement au niveau du tronc, du cou et du haut des pattes. Dégradation de la fonction rénale à l'âge adulte. Signes moins fréquents : hyperpigmentation de la peau, écailles, infections bactériennes, cardiopathie, mégaoesophage.
Age d’apparition : Signes cliniques significatifs 2-3 mois après la naissance
NAH +/+ soit HOMOZYGOTE NORMAL - sujet sain - aucun risque
NAH +/- soit HETEROZYGOTE – sujet porteur sain - risque modéré .
NAH -/- soit HOMOZYGOTE MUTE – sujet atteint - risque fort
